Lost in translation, le goût de Tokyo

Déjà 13 ans que Lost in Translation est sorti dans les salles françaises ! Déjà 13 ans et pourtant, ce film n’a pas pris une ride. A l’époque, Scarlett n’étais pas encore Scarlett Johansson, l’actrice sexy glamour telle qu’on la connait aujourd’hui, et Bill Murray n’avait pas encore l’air d’un papi.

Lost in translation est l’un de mes films préférés, et si lors de sa sortie cinéma je n’ai pas su en apprécier la juste valeur, lors d’un second visionnage il y a quelques années à l’aube de mon premier voyage au Japon, j’ai redécouvert de petit chef d’oeuvre, et depuis que je connais Tokyo, je le regarde avec un oeil différent, un brin nostalgique, mais toujours avec beaucoup de plaisir ! J’ai choisi par cet article de partager ce que j’aime du film, sans pour autant me poser en critique cinéma, d’autres font ça bien mieux que moi !

Tokyo, intemporelle

15 ans plus tard donc, on découvre que Tokyo n’a pas tellement changé depuis le tournage du film. Quelques enseignes ont changé à Shibuya, la Sky Tree est sortie de terre certes, mais le reste est aujourd’hui encore très proche de ce qu’on peut voir de Tokyo dans le film. Une ville électrique, qui ne dort jamais. Des enseignes lumineuses de partout, à s’en brûler les yeux, une foule, tantôt en noir et blanc avec ses salary men, tantôt très colorée avec ses jeunes en avance sur la mode.

Le goût de Tokyo

Lost in Translation c’est aussi un film qui selon moi, sait transmettre le goût de Tokyo. On y retrouve foule de petits détails qui rendent un séjour au Japon ou à Tokyo inoubliable. Très contemplatif, le film ne raconte pas d’histoire complexe qui perdrai le spectateur. Il fait la part belle à l’ambiance générale, et aux non dits, laissant le public se projeter complètement à Tokyo, et interpretant à sa manière les actions de nos 2 acteurs principaux.

Ainsi, ce manque d’action qui m’avait fait passé à côté du film la première fois est ce qui permet au spectateur d’apprécier la ville pour ce qu’elle est grâce aux sons notamment, que ce soit les sons du métro, des pachinko, des salles de jeu, des bars, de la rue Le voyageur du Japon reconnaitra tout ce qui a fait le charme de son voyage grâce à cette ambiance sonore ! Un petit détour par mon article sur les sons du Japon devrait vous rappeler des souvenirs d’ailleurs à ce sujet.

Shibuya et Shinjuku

Ces quartiers sont sans aucun doute les plus connus de Tokyo, avec Akihabara. Et ce sont également les plus présents dans le film. La majeure partie du film se passe à Shinjuku d’ailleurs, puisque l’hôtel où logent nos protagonistes y est situé. Pour les fans qui souhaiteraient y séjourner à leur tour, il s’agit du Park Hyatt de Tokyo. Plus personnellement, ce sont aussi mes quartiers préférés, et je m’amuse, comme beaucoup sans doute à reconnaître les rues, les magasins, les enseignes !

L'incompréhension d'une culture face à l'autre

Lost in translation c’est aussi et surtout l’histoire de 2 occidentaux, qui ont atterri à Tokyo un peu malgré eux. Charlotte ( Scarlett Johansson ) est une jeune diplômée en philo qui a suivi son mari photographe pour ne pas rester seule à Los Angeles, Bob ( Bill Murray ) est un acteur sur la pente descendante qui se rend au Japon pour prêter son image à une marque de whisky japonais. Ils n’ont donc pas forcément choisi d’être là, et semblent subir ces différences culturelles même si peu à peu ils s’en amusent et finissent par s’ouvrir à la différence japonaise.

Tout comme Bob qui se frotte les yeux en découvrant la ville au début du film, ou qui est assommé par les nombreuses cartes de visites que ses hôtes lui remettent à la réception, ou encore Charlotte qui ère dans les salles d’arcade, s’étonnant de la passion avec laquelle les jeunes japonais jouent, et qui semble chercher des réponses à Kyoto, en tant que voyageur on est surpris de prime abord par ce que le Japon a à offrir, puis on se rend compte que ce sont toutes ces petites différences qui font le charme de son voyage !

De simple titre de film, Lost in translation est devenu un syndrome, celui de l’occidental qui a peur d’être complètement perdu au Japon. Mais j’aime à penser que comme Bob et Charlotte, ces occidentaux perdus finissent par s’attacher à ce pays si différent du leur.

Les clichés du Japon

Bien que contemplatif, le film n’en n’oublie pas de nous servir sur un plateau quelques clichés bien connus du Japon. Ainsi, nous passerons beaucoup de temps dans les célèbres quartiers de Shibuya et Shinjuku puis lors du passage en shinkansen, on ne manquera pas d’apercevoir le Mont Fuji. On traversera des salles d’arcades avec des japonais fous de jeux vidéos, des pachinko bruyants, des bars underground avec parfois quelques danseuses dénudées et bien sûr, on ira au karaoké. Enfin, on traversera le Rainbow bridge d’Odaïba.

Ces clichés font à mon goût aussi le charme du film et m’ont permis pour la plupart de me replonger dans l’ambiance Tokyoïte si particulière. Définitivement, ils participent à donner à Lost in Translation, le goût si particulier que Tokyo laisse à tout voyageur du Japon !

Même si beaucoup ont tendance à dire du film qu’il ne s’y passe rien, qu’on s’ennuie en le regardant, Lost in Translation est un long métrage émouvant et qui parlera à tous les fans de Tokyo, qu’ils l’aient déjà visité ou pas. Il est servi par une bande son de choix, même si je n’en n’ai pas parlé.

Pour toutes les raisons précédemment évoquées, même 15 ans après, c’est toujours avec autant de plaisir que je regarde ce film et je le recommande à tous les voyageurs du Japon pour avoir un aperçu de Tokyo !